Pour Greta Thunberg, ces nouvelles technologies de production d’émissions négatives « dans lesquelles vous placez tous vos espoirs n’existent pas encore à grande échelle, aujourd’hui nous devons renoncer à certaines choses ». Un discours plus radical, critique aussi, pour une loi climat qualifiée de « reddition ». La jeune militante continue de bousculer les dirigeants européens et demande des mesures concrètes dès 2020.
Pour le moment, la grande bagarre européenne porte sur l’objectif intermédiaire de 2030. La Commission européenne attend le résultat d’une étude économique d’impact, pour inscrire dans sa proposition, un objectif de 50 à 55% de réduction des émissions de carbone (par rapport à 1990). Une douzaine d’états dont la France exige une proposition chiffrée de Bruxelles « aussitôt que possible, avant juin 2020 ». Une date butoir, qui permettrait à l’UE d’affirmer son leadership sur le climat avant le rendez-vous de la COP 26 en novembre 2020.
Au Parlement européen, le consensus entre les groupes pourrait se faire autour de 55%. De son côté, l'Allemagne n'a pas encore arrêté de position officielle. Pour Pascal Canfin, président de la commission de l’environnement du Parlement, « soit Angela Merkel veut laisser un héritage fort sur le plan climatique, soit elle amenuise le texte de loi sous la pression des industriels ».
En attendant, Greta Thunberg continue à houspiller les dirigeants politiques.