Ce vendredi 23 février, à Bruxelles se réunissent vingt-six chefs d’Etat et de gouvernement pour affirmer leur soutien politique, financier et militaire aux pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Tchad, Mali, Mauritanie, Niger) dans les domaines de la sécurité et du développement.

L’Union européenne est un partenaire important des pays du G5 Sahel. Elle est le premier fournisseur d’aide au développement des pays de la région, avec plus de 8 milliards d’euros sur la période 2014-2020. Federica Mogherini, Haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a renforcé la coopération de l’Union avec les pays du G5 Sahel lors de réunions annuelles avec comme thématique les questions de sécurité, de changement climatique, de lutte contre le terrorisme, d’emploi des jeunes, d’action humanitaire et de développement à long terme.

Pour mener à bien son soutien et mieux coordonner l’aide au développement de la région, deux alliances se sont formées : la Force conjointe transfrontalière du G5 Sahel et l’Alliance pour le Sahel créée le 17 juillet 2017.

Cette mobilisation internationale s’articule autour de deux objectifs : la sécurité et le développement. L’Union européenne a déjà octroyé une première aide de 50 millions d’euros pour améliorer la sécurité régionale et pour lutter contre les groupes terroristes, auquel s’ajoute un financement supplémentaire de 50 millions d'euros portant à 100 millions d'euros son financement au profit de la force militaire commune. Plus de 280 millions d'euros ont déjà été promis pour la force conjointe du G5 au Sahel.

La France est déjà présente via l’Alliance au Sahel avec un premier projet axé sur l'éducation et l'insertion professionnelle (de 10 millions d'euros), dans la région de Mopti (centre du Mali). Selon l’Elysée, le gouvernement devrait annoncer une augmentation de 40% de son aide bilatérale au développement pour les pays de la région dans les cinq prochaines années, à 1,2 milliard d'euros. Quant à l’Algérie, acteur géopolitique essentiel ,elle sera simplement représentée par un diplomate de haut rang.

La Haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini nous détaille les enjeux de cette conférence.