Aux Pays-Bas, près de 30.000 demandes d’asile ont été soumises entre janvier 2016 et juillet 2017. Certains de ces candidats réfugiés sont logés dans d’anciennes prisons.
Le mur d’enceinte de l’ancienne prison néerlandaise d’Hoogeveen est toujours debout et pourtant, cet endroit n’a plus rien d’un pénitencier. Ses nouveaux locataires circulent librement et parmi eux, on compte de nombreux enfants. Depuis deux ans, ce bâtiment n’accueille en effet plus de détenus, mais des centaines de demandeurs d’asile, ou de réfugiés reconnus en attente de logement.
Face à l'afflux de réfugiés à l’été 2015, les autorités néerlandaises se sont tournées vers des bâtiments officiels - comme des prisons - pour les accueillir. Dix prisons vides, ou presque, ont pu ainsi avoir une deuxième vie.
Des travaux ont été réalisés pour transformer ces prisons en centres ouverts. A Hoogeveen par exemple, au nord des Pays-Bas, le mur d’enceinte a été partiellement abattu, les cellules ont été transformées en appartements légèrement plus spacieux et les portes en fer ont été remplacées par des portes en bois.
Les résidents possèdent leur propre clé, cuisinent eux-mêmes, ont accès à des cours de néerlandais et sont suivis dans leurs démarches par des assistants juridiques. Malgré son passé carcéral, cet endroit est devenu synonyme de liberté et peut-être même de nouvel avenir pour ces Syriens, Irakiens ou Afghans arrivés seuls ou en famille.
Actuellement, le centre d’Hoogeveen accueille environ 420 personnes. C’est deux fois moins qu’en 2015, alors que la crise migratoire était à son paroxysme. A l’époque, 43.000 demandes d’asile avaient été soumises aux Pays-Bas sur l’ensemble de l’année. En 2016, ce chiffre avait diminué de moitié et cette tendance à la baisse semble se confirmer en 2017, avec 8.000 demandes sur les six premiers mois de l’année.