Lorsqu’il était enfant, son père lui donnait des coups dans les jambes pour l’empêcher de danser. Mais le bâton n’a pu briser sa vocation.
Ahmad Joudeh danse, comme on respire, comme on sourit, comme on boit un café avec des amis, près de la Grande Mosquée, parmi les odeurs de jasmin et de rose. Sa mère l’à encouragé, soutenu, protégé. Il vit à Amsterdam et elle à Damas. Une ville d’eau, une autre de sang. C’est pour sa mère, qu’Ahmad a accompli sa promesse : être danseur.
Danser, apprendre, vivre, trois actions qui n’en font qu’une, trois mirages du paradis perdu, trois pirouettes à la barbe des sicaires de tout poil… « Je ne pourrai imaginer, un Dieu qui ne danserait pas » écrivait Maurice Béjart. Ahmad est un disciple du grand chorégraphe, homme de liberté et de fantaisie.