Lundi 20 novembre, les ministres européens réunis en Conseil à Bruxelles choisiront lors d’un vote à bulletins secrets, la ville qui accueillera l’Agence européenne du médicaments (AEM), qui doit quitter Londres après le Brexit. Lille, candidate pour la France, dispose de nombreux atouts pour convaincre.
Amsterdam, Milan, Barcelone, Bratislava, dix-neuf villes européennes sont en compétition pour accueillir l’agence et ses 900 employés. Depuis plus d’un an, Lille travaille d’arrache-pied pour remporter la mise face à ses concurrents européens. Située à 1 heure et 20 minutes de Londres en TGV et à 35 minutes de Bruxelles, la cité Lilloise dispose d’une situation géographique idéale pour accueillir l’organisme européen. Autre atout de Lille, l’excellence de la filière santé des Hauts-de-France, classée parmi les trois principaux pôles nationaux. Déjà en possession d’un lycée international, Lille entend créer une nouvelle école européenne pour accueillir les enfants des agents. Enfin, le bâtiment « Biotope » prévu pour accueillir l’agence en plein cœur de Lille, devrait sortir de terre en un temps record : avant mars 2019.
Un manque de volonté politique ?
Mais malgré ses nombreux atouts, une carte manque au jeu de Lille : la volonté politique. Emmanuel Macron entend défendre « avec beaucoup de force » la candidature lilloise et y mettre tout son poids », a-t-il déclaré lundi 13 novembre, lors d'un déplacement à Roubaix. Mais pour la maire de Lille Martine Aubry, cette déclaration arrive un peu tard. Les élus des Hauts-de-France regrettent que le président de la République ne se soit pas positionné publiquement comme il l’avait fait pour l’Autorité européenne bancaire, pour laquelle Paris se porte candidate.