Jeudi 22 juin, Emmanuel Macron est arrivé à son premier Sommet européen avec une idée en tête : réformer l’Europe et en faire « Une Union qui protège ». Parmi ses chantiers prioritaires : la défense, le Brexit, les travailleurs détachés et l’immigration. L’accord sur la création d’un fonds européen de défense a été acté par les dirigeants européens.
Ce Sommet européen a été marqué par les avancées réalisées en matière de défense. Les discussions de jeudi ont permis d’acter la création d’un fonds européen destiné à financer des projets conjoints en matière de recherche. Le fonds de défense sera doté de 500 millions d'euros par an. Emmanuel Macron s’est félicité de cette avancée, car la lutte contre le terrorisme suppose de créer une défense commune. Après l’Europe qui protège, l’Europe sociale. Ce vendredi matin, Emmanuel Macron a rencontré les membres du groupe de Visegrad (Pologne, Hongrie, Slovaquie et République-tchèque), afin de faire avancer les discussions sur les travailleurs détachés. Sa volonté de durcir la directive inquiète ses partenaires de l’Europe de l’est. La Pologne est le premier Etat-membre émetteur de travailleurs dans l’Union.
Les enjeux du Sommet européen
Outre les questions de sécurité et de défense, les discussions de ces deux jours ont porté sur l’emploi et la croissance, les négociations sur le Brexit, l’immigration ou encore le Climat. Les dirigeants européens ont réaffirmé les engagements pris lors de la signature des accords de Paris fin 2016. Le Président du Conseil Donald Tusk s’est réjoui de la reprise de la croissance dans l’ensemble des vingt-sept Etats-membres. Il s’est dit préoccupé par les flux de migrants continuant d’affluer par la Méditerranée. Enfin sur le Brexit, Theresa May a tenté de rassurer ses partenaires, sur l’avenir des ressortissants européens au Royaume-Uni. Un statut particulier leur sera accordé. Elle devrait donner des clarifications lundi 26 juin, sa proposition étant actuellement jugée trop floue, notamment par Angela Merkel.