Un an après le vote du Brexit, la Première ministre britannique va annoncer dans quelques jours les mesures qui s'appliqueront aux ressortissants européens qui vivent ou qui travaillent en outre-Manche. Des avancées jugées insuffisantes par la chancelière allemande Angela Merkel.
Dès hier soir, Theresa May s’est déclarée prête à donner un statut particulier aux expatriés européens au Royaume-Uni. Il s’agirait d’un droit de résidence avec l’accès à l'éducation et à la santé, pour les citoyens résidant depuis plus de cinq ans en Grande-Bretagne. La Première ministre s’est efforcée de rassurer les Européens, affirmant aujourd’hui que « personne n’aura à quitter le Royaume-Uni ». En échange, elle a demandé des assurances quant aux droits des ressortissants britanniques dans l’Union européenne. « C’est une offre sérieuse et équitable » a-t-elle estimé. Du côté de Bruxelles, ces assurances sont jugées insuffisantes. « C’est un bon début, mais pas une percée », a déclaré la dirigeante allemande Angela Merkel, précisant que « nous veillerons à ce que les libertés prévues dans le traité, notamment la liberté de circulation soient respectées ». Parmi les plus critiques, le Premier ministre belge Charles Michel a lui qualifié le plan britannique de « particulièrement vague ». Pour la chancelière, une chose est sûre, « la route sera longue ».