Le Royaume-Uni sera désormais considéré comme un état tiers et la négociation sera ardue, vient de déclarer Jean-Claude Juncker à Strasbourg. En effet, Theresa May a choisit politiquement de quitter le marché unique et le "carcan de ses quatre libertés fondamentales", pour négocier avec l'UE une zone de libre échange. Au passage, Londres n'aura plus l’obligation de verser son écot au budget communautaire et ne sera plus tributaire des décisions de la Cour de justice européenne. Attitude réaliste, car le marché unique est toujours en construction et de nouvelles directives seront élaborées à 27, sans le partenaire britannique qui ne sera plus autour de la table. La Grande Bretagne refuse donc l'idée d'une cote mal taillée et choisit la voie du "splendide isolement", à travers un futur accord de libre-échange (où les barrières douanières seront abolies dans certains secteurs) qui sera long à négocier. Un Brexit dur, mais une rupture franche, qui mettra à l'épreuve l'unité des 27 états membres.