«L'unité n'est pas l'uniformité», a souligné François Hollande, l'hôte de ce mini-sommet qui a rassemblé ses homologues espagnol, allemand et italien. L’idée d’une Europe à plusieurs vitesses, l’un des scénarios proposés le 1er mars par le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker dans son livre blanc a été largement débattue. Pour le président de la République, la solidarité doit s’exercer à 27 mais aussi avancer à un rythme différent. Le dirigeant espagnol, Mariano Rajoy a quant à lui, mis l’accent sur l’approfondissement de l’intégration européenne notamment à travers l’union monétaire et fiscale. « L'Espagne est disposée à aller plus loin dans l'intégration avec tous ceux qui voudront la poursuivre» a-t-il ajouté. Pour la Chancelière allemande, Angela Merkel, « les Européens doivent avoir le courage d'accepter que certains pays avancent plus rapidement que d'autres», sans exclure ceux qui ont pris du retard. «Mais il faut pouvoir aller de l'avant ». Le chef du gouvernement italien souhaite, lui, «une Union européenne plus intégrée», avec «différents niveaux d'intégration» avec une priorité consacrée à la croissance et à l’investissement. Cette réunion à Versailles anticipe le sommet européen du 9 et 10 mars à Bruxelles, puis celui de Rome du 25 mars prochain où les 27 devront dès lors définir une position commune.