Les dirigeants européens étaient réunis ce vendredi 3 février pour un sommet à Malte. Ils se sont prêtés à un exercice d'équilibre difficile pour le principal sujet de ce sommet informel : tenter de fermer la route migratoire de Méditerranée centrale. Les 28 ont affirmé dans une déclaration la "détermination à agir dans le respect total des droits de l'homme, du droit international et des valeurs européennes", au moment même où l'UE se montre plutôt critique à l'égard de la politique migratoire prônée par Donald Trump.
Les dirigeants européens ont fixé 10 priorités, principalement à l'encontre de la Libye, d'où partent 90% des migrants qui tentent de rejoindre l'Italie. Il s'agit de "briser le modèle économique" des passeurs, de sécuriser les frontières de ce pays ou encore d'assurer des conditions décentes aux migrants bloqués dans la région. L'Union européenne va renforcer un programme de formation des garde-côtes libyens, qui agissent dans leurs eaux territoriales où ne peuvent pénétrer les navires chargés des opérations de sauvetage et de surveillance chapeautées par l'UE.
Mais un autre sujet s'est invité au programme de ce sommet : les débuts tonitruants du président américain Donald Trump. Malgré leur unité sur les question migratoires, les 28 ont affichés de profondes divergences sur la réponse à apporter, partagés entre fermeté et nécessité de conserver la relation transatlantique.