Les dirigeants européens, réunis en sommet à Malte le vendredi 3 février, ont voulu afficher un front uni face à la nouvelle administration américaine, mais ne partagent pas tous la même analyse sur la manière de répondre aux annonces et initiatives de Donald Trump.
Les déclarations du président américain sur le caractère obsolète de l'Otan, sa volonté d'un repli protectionniste dans les échanges commerciaux et son décret anti-immigration ont pris de court les 28 états membres, qui se retrouvaient pour la première fois depuis son investiture.
La Première ministre Theresa May, qui a été reçue à la Maison blanche, a informé ses partenaires des échanges qu'elle a eu avec le nouveau président, leur assurant que ce dernier était déterminé à coopérer dans la défense de l'Europe.
François Hollande s'est montré le plus critique à l'égard des sorties jugées "inacceptables" de Trump qui a applaudi au Brexit et qui a prédit un effondrement de l'Union européenne.
La chancelière allemande Angela Merkel a, elle aussi, plaidé en faveur de l'unité, rappelant que l'Europe continuait de partager des valeurs communes avec les États-Unis même si elle ne partageait pas le scepticisme de Trump à l'égard de nombreuses institutions internationales.
Sommet européen : une réponse commune face à Donald Trump ?