Vers un accord entre l'UE et la Turquie?

Le Sommet du 7 mars entre l'Union européenne et la Turquie a dégagé un accord de principe entre les deux parties, qui se remettront à la table des négociations les 18 et 19 mars prochains. La Turquie accepte de reprendre les migrants arrivés illégalement en Grèce, réfugiés ou migrants irréguliers.

L'UE et la Turquie ont donc réussi à se mettre plus ou moins d'accord au terme de longues heures de négociations. Ankara s'est engagé à récupérer les migrants illégaux parvenus en Grèce, quelques soient leurs origines. En contrepartie, l'Europe transfèrera des réfugiés directement depuis la Turquie sur son territoire. De plus, le Premier ministre turc souhaite obtenir de l'argent supplémentaire et demande aussi la libéralisation des visas turques et l'ouverture de 5 chapitres supplémentaires des négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE.

 

 

 

 

Donald Tusk, le président du Conseil européen, s’est montré satisfait du résultat des négociations. « Le temps des migrations irrégulières en Europe est révolue », a souligné Donald Tusk. « C’est un bon accord qui va changer la donne », a déclaré le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. « Si on arrête ce mouvement, s'ils ne traversent pas la mer Egée, alors, à ce moment-là, nous avons pu trouver une solution qui à la fois est efficace et humaine parce qu'elle n'empêchera pas la réinstallation de réfugiés », s’est aussi félicité François Hollande. « Nous demandons un partage équitable du fardeau pour les réfugiés syriens car les Turcs ne sont pas responsables de cette tragédie ni les Européens », a jugé le Premier Ministre turc, Ahmet Davutoglu, au terme des négociations. Charles Michel, a pour sa part fustigé le manque de cohésion européenne : « je regrette ce manque de solidarité et cette vision d’une Europe « Bancontact » qu’on sollicite pour son propre développement mais qu’on rejette quand il faut faire des efforts en retour».