Le sommet de l'Union européenne avec la Turquie, qui portait sur la crise des migrants, a entériné l'aide de trois milliards d'euros, que les Européens verseront pour aider Ankara à mieux accueillir les réfugiés syriens sur son territoire. L'objectif est de freiner le flux de migrants en route vers l'Europe, une pression migratoire qui fait vaciller l'unité des Etats membres de l'UE.
Ankara, en échange de cette aide, s'engage naussi à rendre ses frontières avec l'UE, principale porte d'entrée des migrants en Europe, plus imperméables aux migrants économiques irréguliers et coopérer dans la lutte contre les passeurs qui opèrent depuis les côtes turques. "Nous allons contrôler très précisément l'utilisation des 3 milliards d'euros" a promis Jean-Claude Juncker, Président de la Commission européenne.
Mais les discussions ont aussi porté sur les négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union. Les Turcs ont obtenu la promesse d'une relance du processus, lancé en 2005 mais quasiment au point mort depuis. La Turquie a salué un "jour historique" sur le chemin de son adhésion, alors que le pays est montré du doigt pour ses violations des droits de l'homme. Certains pays membres de l'UE craignent de donner l'impression que l'Europe abaisse ses exigences vis-à-vis d'Ankara.
