Au lendemain du triomphe de Syriza, les ministres des finances de l'Eurogroupe ont souligné leur volonté d'ouvrir un "dialogue serein et respectueux" avec le nouveau gouvernement grec. Sur l'épineux dossier de la restructuration de la dette grecque, le Président de l'Eurogroupe a réitéré son avertissement : "si vous voulez rester dans l'euro, vous devez respecter vos engagements". En coulisses pourtant, chacun reconnaît que la dette grecque n'est pas tenable (177% du PIB) et que chaque partie devra faire des concessions.
Tsipras : le leader anti-austérité ne fait plus peur au marché
Il réclame l'annulation d'une partie de la dette grecque, détenue essentiellement aujourd'hui par les pays européens. Une revendication, qui a fait resurgir dans la presse allemande le spectre d'un "Greekexit". Pourtant, aujourd'hui le contexte n'est plus celui de 2010, où le risque systémique grec, menaçait l'ensemble de la zone euro. Aujourd'hui, les fonds de secours européens servent de pare-feu et Tsipras lui même (comme plus de 70% de Grecs) ne souhaite pas quitter l'euro.