Taxer les transactions financières à l'échelle de l'Europe, cela fait 10 ans que les dirigeants politiques en parlent. Selon l'eurodéputé français Pierre Larrouturou, cette taxe pourrait rapporter plus de 50 milliards d'euros chaque année, en taxant 0,1% des transactions. Il a donc fait une grève de la faim pendant près de trois semaines pour alerter sur ce sujet.
Une grève de la faim qui agace
La méthode interpelle à Bruxelles, car il est extrêmement rare de voir un élu procéder de la sorte pour faire avancer des négociations en cours. Certains députés, y compris au sein de son propre groupe, se sont montrés critiques, non pas sur le fond, mais sur la forme : "Ce n'est pas le rôle des élus de faire des grèves de la faim", confie l'un d'entre-eux.
Pierre Larrouturou a arrêté sa grève la semaine dernière, pour des raisons de santé. Mais les négociations continuent sur le sujet, ainsi que sur la naissance de nouveaux impôts : taxe sur le plastique, sur les géants du numérique ou sur le carbone aux frontières. De nouvelles ressources propres pour l'Union, qui cherche à financer son plan de relance.