Avec le départ du Royaume-Uni le mois dernier, l’Union européenne a perdu son deuxième plus gros contributeur net. Selon les calculs de la Commission, cela représente près de 12 milliards d’euros en moins par an, soit plus de 80 milliards pour la période budgétaire à venir (2021-2017). Comment compenser ce départ ?
Deux camps s’opposent : celui des « Frugaux » (Pays Bas, Suède, Danemark, Autriche, et dans une moindre mesure l’Allemagne) qui estiment que l’UE doit « moderniser » ses politiques, pour ne pas dire les raboter, à commencer par la Politique Agricole Commune et les fonds de cohésion. Et le camp de « la cohésion », pays du Sud et de l’Est de l’UE en tête, qui souhaitent au contraire que les 27 mettent plus la main au porte-monnaie pour continuer voire renforcer les politiques de cohésion qui permettent d’harmoniser progressivement les niveaux économiques des Etats membres.
Les 27 n’ont pas réussi à se mettre d’accord après 30 heures de négociations. De quoi nourrir l’inquiétude des agriculteurs européens, et français en particulier, premiers bénéficiaires de la PAC.