Les Pays-Bas figurent parmi les pays les plus densément peuplés et urbanisés du monde. Mais depuis près de quatre ans, la nature reprend doucement ses aises dans les villes néerlandaises. Différentes ONG y ont développé le concept des « mini-forêts », ou « forets minuscules » pour favoriser la biodiversité.
Cent à quatre cents mètres carrés de parkings, de friches industrielles, de bords de route, sont convertis çà et là en espaces verts. L’objectif annoncé : rapprocher les citadins de la nature et recréer du lien social autour de ces aires. Les habitants participent notamment à leur boisement, tout comme les écoliers du quartier, qui adoptent - ou plutôt parrainent - certaines « mini-forêts ». De quoi leur permettre d’y effectuer quelques sorties pédagogiques et de s’approprier les lieux.
Mais l’objectif de ces modestes forêts est, avant tout, d’améliorer la qualité de l’air, du sol et de stimuler la biodiversité. Car dans nos villes, les urbanistes ne plantent généralement que deux ou trois variétés d’arbres, et quand une maladie frappe une essence, ils se retrouvent rapidement décimés. Les « mini-forêts » sont composées d’une trentaine d'espèces d’arbres, de buis, de fougères... Et seules les essences indigènes sont implantées de manière à attirer les insectes et petits animaux des espaces environnants. A terme, les responsables de l’ONG « IVN Natuureducatie »espèrent voir apparaître des animaux plus imposants comme des lapins ou des renards. A Utrecht, les arbres ne dépassent pas encore les trois mètres dans les plus anciennes petites forêts. Et si l’étendue du concept reste encore limitée et très localisée, le modèle accouche tout de même de plusieurs projets à l’étranger, notamment en France.