Face aux problèmes de sur-fréquentation des services d’urgences en France, le système néerlandais apparait comme un modèle en France. Agnès Buzyn, ministre de la Santé, envisage en effet de créer un numéro unique d’appel aux secours et de permettre aux infirmières d’effectuer certains actes médicaux, comme c’est le cas depuis trente ans aux Pays-Bas.
Là-bas, quelle que soit l’urgence, le numéro à composer est le 112. Pompiers, ambulanciers, médecins y répondent. Ils aiguillent malades, blessés ou accidentés vers les services adaptés au type et au niveau de l’urgence. La plupart des malades sont ainsi invités à consulter leurs médecins généralistes ou se voient directement prescrire un traitement médicamenteux.
Seuls les cas les plus préoccupants sont finalement redirigés vers les urgences.
Un autre facteur fait réfléchir à deux fois les patients avant de se rendre aux urgences : le coût. Aux Pays Bas, l’assurance maladie retient une franchise de 395€ sur l’année, pour les consultations de spécialistes et de services d’urgence, même si l’urgence est réelle. La somme semble dissuasive, en atteste les banquettes et salles d’attente vides, ainsi que l’affluence trois fois moins importante aux Pays-bas qu’en France.