Bruxelles : des fleurs pour boucher les nids de poule !

L’hiver assez rude et les nombreuses nuits de gel ont considérablement affecté l’état des routes en Belgique. Si le pays (et plus particulièrement la Wallonie), est connu pour le mauvais état de ses routes, les nombreux nids de poules qui criblent les rues de la capitale agacent les automobilistes, dont les véhicules sont malmenés. Mais ils ne sont pas les seuls concernés. Ces trous inquiètent également les motards et cyclistes, qui doivent slalomer entre les cratères afin d’éviter les chutes.

Des usagers ont donc tenté de trouver des solutions, à leur manière. A l’image d’Anton Schuurmans, un Bruxellois militant pour le CD&V, qui a posté sur son compte Twitter une vidéo où on le voit planter des fleurs dans quelques uns des nombreux nids de poule criblant les artères de la capitale.

" Je voulais dénoncer d'une manière positive et ludique le mauvais état des rues, pistes cyclables et trottoirs de Bruxelles " explique M. Schuurmans, contacté par LaLibre.be. " Les politiciens dégagent des millions pour de grands projets comme le musée Citroën, mais ils semblent manquer d'argent pour la réparation des routes supposée améliorer le confort quotidien des Bruxellois ".

L’idée vient des États-unis. Il y a quelques années, à New-York notamment. Si cela peut permettre aux usagers qui empruntent ces routes de repérer les nids de poules, et par conséquent, de les éviter, les autorités new-yorkaises s’étaient tout de même alarmées de ces agissements, en raison de la dangerosité de se tenir sur la chaussée au milieu de la circulation.

"J'ajuste à chaque fois le type de fleurs au trou " se défend Anton Schuurmans. "Par exemple je ne place pas de fleurs trop hautes dans les rues pour ne pas effrayer les automobilistes, et je ne plante jamais au milieu d'une piste cyclable".

Selon lui, il est tout aussi dangereux de planter des fleurs que de laisser des trous béants au milieu de la route. "D'une personne âgée qui se tord la cheville sur un trottoir à un cycliste chutant à cause d'un trou profond, je ne compte pas le nombre de personnes blessés l'année dernière à cause du mauvais état des infrastructures ".

Quentin Barrea