Ils fourmillent au sein des institutions européennes. Entre 20 000 et 30 000 lobbyistes sont présents à Bruxelles. Environ deux tiers représentent des intérêts privés, 20% sont issus des autorités publiques locales (les Etats membres et les collectivités), et les 10% restants sont ceux de la « société civile organisée », à savoir les ONG. Les récents votes de l’hémicycle montrent bien l’efficacité de la pression exercée par les ONG. Pêche électrique, glyphosate, les décisions européennes vont dans le sens des revendications. Mais quelles sont les méthodes de ces ONG ? Quand les intérêts privés sont davantage dans la proximité avec les décideurs, usant de beaucoup de moyens financiers, les organisations non-gouvernementales s’appuient sur l’opinion publique. Opérations communication dans la rue, manifestations, « happening »,tous les moyens sont mis en œuvre pour contrer les lobbys privés. Ces démarches en agacent plus d’un. Certains députés se plaignent de leur omniprésence, dénonçant des « lobbys plus invasifs que les autres ». Néanmoins, pour assurer la représentativité des citoyens, la Commission européenne subventionne bon nombre d’organisations présentes à Bruxelles.