Bruxelles a les yeux rivés vers Berlin… Et pour cause : de la coalition que formera Angela Merkel, dépendra l’avenir de nombreux chantiers européens. Car l’Allemagne pèse lourd dans l’Union Européenne. Il y la face émergée de l’iceberg : la Chancelière d’abord, dont la longévité politique et les convictions pro-européennes lui ont donné un poids considérable. Il y a le Ministre des finances allemand qui donne le « la » dans les Eurogroupes. Mais il y a aussi tous ceux qu’on ne voit pas : le très influent bras droit de JC Juncker à la Commission européenne, le Secrétaire général du parlement et son adjoint, tous les deux allemands, et de nombreux députés qui ont su préempter des places stratégiques dans les nombreuses commissions du parlement. Difficile de leur reprocher ; ils sont souvent plus investis que la plupart des eurodéputés français, ils travaillent sur le long terme, car ils se font élire aux Européennes par conviction, quand d’autres le font « faute de mieux » ...