C’est un chiffre qui fait froid dans le dos, et qui pourrait transformer l’arnaque écologique du Dieselgate en scandale sanitaire. Selon une étude scientifique de l’IIASA publiée dans la revue Environmental Research Letters, les émissions des véhicules au diesel truqués par les constructeurs pourraient être responsables de 5.000 morts supplémentaires par an en Europe du fait de la pollution de l'air. L'Italie, l'Allemagne et la France sont parmi les pays les plus exposés. Un enjeu de santé publique qui prend une dimension particulière en France, car 60% de nos véhicules roulent au diesel. En France, le diesel serait à l'origine de 1 430 morts prématurés chaque année. Près de la moitié, 680, serait directement liés au scandale des moteurs diesel truqués. La Commission européenne prend cette étude très au sérieux et souhaite pouvoir sanctionner les constructeurs au niveau européen ; mais ce pouvoir relève aujourd’hui des états membres et pas de Bruxelles. Pas encore.