Le gouvernement allemand peut désormais mettre son veto en cas de rachat d’entreprises par des investisseurs étrangers. Ce décret, adopté mercredi, intervient au moment où l’inquiétude grandit en Europe face à l’appétit de la Chine. Tout investissement portant sur plus de 25% du capital d'une entreprise est soumis à l’examen du ministère de l’Economie. Il s'agit de vérifier si la transaction est susceptible de porter atteinte à l'ordre public ou à la sécurité du pays.
Berlin, Paris et Rome souhaitent laisser plus de pouvoir à Bruxelles pour contrôler les acquisitions étrangères dans l'Union européenne afin de protéger les secteurs stratégiques. Mais l'idée se heurte à des résistances au sein de l'UE, notamment de la part du Portugal, de la Grèce et de l'Espagne, qui craignent qu'une telle mesure n'entrave les investissements étrangers chez eux. Car si les Chinois s'intéressent avant tout aux sociétés high-tech en Europe occidentale, leurs investissements dans l'industrie et les services dans le sud et l'est du continent sont plus que bienvenus pour ces économies.