L'Allemagne hausse le ton face aux investisseurs chinois et bloque plusieurs rachats d'entreprises pour protéger son « Made in Germany ». Ces dernières années, tous les pays européens sont confrontés aux rachats d'entreprises, souvent symboliques, par les géants chinois : le Club Med en France, le port du Pirée en Grèce, le constructeur automobile Volvo en Suède ou encore le fabricant de pneus Pirelli en Italie... Les montants investis par les entreprises chinoises en Europe explosent : + 27% en 2015, alors que dans le même temps, les investissements européens en Chine diminuent. Une différence que les investisseurs étrangers expliquent par les obstacles qu'ils rencontrent en Chine : certains secteurs sont verrouillés et d'autres accessibles uniquement via un partenaire local. L’Allemagne réclame donc plus d'équité dans les échanges commerciaux. L'Union européenne a-t-elle le pouvoir d'agir ? Assiste-t-on à un retour du protectionnisme européen ?
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