Dernière ligne droite avant les élections législatives qui auront lieu ce mercredi 15 mars aux Pays-Bas. Le Parti libéral populaire et démocrate (VVD) du premier ministre au pouvoir Mark Rutte est au coude à coude dans les sondages avec le parti pour la liberté (PVV) du populiste Geert Wilders.
Les élections aux Pays-Bas sont d'autant plus observées de près qu'elles seront suivies par deux autres scrutins, en France et en Allemagne, également marqués par la montée de courants eurosceptiques ou anti-immigrés, encouragés par le Brexit. Mais avec un total de 28 partis et 12,9 millions d'électeurs, les résultats risquent d'être fortement fragmentés et la formation du prochain gouvernement pourrait prendre des mois, plusieurs partis ayant promis de refuser toute alliance avec le PVV.
Almere, la cité d’accueil qui vire PVV
Cette cité-dortoir de 200.000 habitants est historiquement une terre d’accueil. 38 nationalités y sont présentes, toutes les religions y cohabitent, sans que ça n’ait jamais posé de problème particulier ; et le chômage est très faible, dans la moyenne nationale. Mais depuis plusieurs années, Almere penche un peu plus à chaque scrutin pour le Parti de la Liberté de Geert Wilders. 8 conseillers municipaux estampillés PVV siègent à la Mairie, sur une trentaine d’élus. N’ayant aucun allié, ils ne parviennent pas à influencer les décisions locales, mais représentent néanmoins une force de blocage. Et les habitants ont bien du mal à expliquer la poussée populiste dans leur ville.
Images drône : Hans Scholtze
Volendam, le port de pêche nostalgique
A seulement 20km d’Amsterdam, Volendam ressemble à une carte postale. Petit port de pêche, avec 20.000 habitants, il vit aujourd’hui d’avantage du tourisme que du poisson … et rumine un peu son passé. Cela a toujours été un terreau de conservateurs, mais le PVV est arrivé en tête aux dernières élections européennes. Et là bas, les habitants assument aisément leur vote pro-Wilders, convaincus par son discours anti-islam et anti UE.
Une campagne 2.0
Aucun meeting, un seul débat à la dernière minute, de très rares interviews à la presse, Geert Wilders a mené une campagne déroutante. Aucun élu estampillé PVV n’a le droit de s’exprimer, et Wilders dirige sa campagne en autocrate, à coup de tweets et de photos sur les réseaux sociaux, simplement nourris par une poignée de fans.