Le Parlement européen réclame 340.000 euros à Marine Le Pen, pour avoir rémunéré comme assistante parlementaire Catherine Griset à une époque où celle-ci était la secrétaire, puis la chef de cabinet de la dirigeante du Front national. Son garde du corps, Thierry Légier est également concerné. L'Office européen de lutte antifraude (Olaf) a été saisi en mars 2015 par le Parlement européen pour des soupçons de fraudes relatives aux conditions d'emploi de vingt assistants parlementaires du Front national. Le parquet de Paris a lui-même ouvert le 15 décembre dernier une information judiciaire pour abus de confiance et recel de ce délit, escroqueries en bande organisée, faux et usage de faux, et travail dissimulé dans l'enquête sur ces soupçons de fraude relative à l'emploi par le FN d'assistants parlementaire. Mais Marine Le Pen refuse catégoriquement de rembourser cette somme au Parlement européen. La présidente du groupe Europe des nations et des libertés a déposé récemment une plainte auprès du parquet de Bruxelles pour "faux intellectuel". Son avocat dénonce une présumée "collusions" entre le Parlement européen et l'Olaf, dont il demande à voir le rapport. Mais si Marine Le Pen ne paie pas, le Parlement européen lui retirera chaque mois la moitié de son salaire. Cette affaire est une première dans l'histoire de l'institution.
Les députés européens réagissent