Jusqu'à maintenant, Bruxelles était toujours restée neutre. Mais vendredi, le chef de cabinet de Jean-Claude Juncker a mis en garde sur Twitter contre le populisme, en imaginant un G7 "d'horreur" avec Trump, Le Pen, Johnson et Grillo.
L'Union Européenne est donc sortie de la neutralité qu'elle s'efforçait de tenir. Vendredi 27 mai, quelques heures avant que les dirigeants du G7 ne se réunissent, le chef de cabinet de Jean-Claude Juncker, Martin Selmayr, a imaginé sur Twitter ce même rendez-vous, un an après. G7 où Trump, Le Pen, Boris Johnson et Beppe Grillo seraient à la table, une hypothèse qu'il qualifie de "scénario d'horreur illustrant très bien pourquoi nous devons lutter contre le populisme".
Pourtant, la Commission tient à son devoir de réserve. Le 15 mai dernier, Boris Johnson l'avait déjà amené à se prononcer sur le Brexit. En assimilant la tentative d'union de l'UE au désir de conquérir le monde d'Hitler, la figure de proue de la campagne pro-Brexit avait fait polémique. Le président du Conseil européen, Donald Tusk, s'était alors exprimé en qualifiant cette comparaison d'"absurde".
Deux jours plus tard, le porte-parole de la Commission Margaritis Schinas avait rappelé la position de la Commission européenne : "Nous nous sommes retenus de commenter tout propos tenu sur le référendum britannique, quel que soit leur ton, et nous ne changerons pas de position aujourd'hui". Mais en attendant, du Financial Times à la Republicca, ce tweet s'est offert une virée très médiatique sur la toile internationale.
Clawdia Prolongeau