L'indispensable casserole du Brésil

Au Brésil, la casserole, loin d'être un objet commun, prend une tout autre dimension. Si elle est indispensable pour cuisiner les repas quotidiens à base de riz et de haricots, c'est aussi une arme redoutable de contestation politique ! Lorsque la population veut montrer son désaccord, quoi de plus facile que de se mettre à la fenêtre et de taper sur sa casserole !

209 millions d'habitants. Et tout comme les tongs, pas un qui n'ait pas l'indispensable casserole, appelée "panela", elle est au coeur de la culture populaire brésilienne. Des favelas de la zone nord de Rio de Janeiro aux quartiers chics de Leblon ou Ipanema, chaque foyer à sa panela. Les Brésiliens mangent quotidiennement du riz et des haricots noirs ou marrons, le fameux "arroz e feijao", un plat d'ouvrier à l'origine, devenu la base de la cuisine et de l'alimentation brésilienne.

Depuis 2013, les premières grandes manifestations contre l'augmentation des billets de bus et les dépenses faramineuses engagée dans l'organisation de la Coupe du monde de foot, les Brésiliens ont pris pour habitude de taper sur leurs casseroles pour exprimer leur mécontentement. Lors de la destitution de l'ancienne présidente Dilma Rousseff, aux heures de discours politiques sur la chaine privée Globo, on entendait les rues gronder au son des cuillères sur les casseroles.

Rencontre avec José Linhares, réparateur professionnel de casseroles à Rio de Janeiro, un métier d'avenir !

Anaïs Lebranchu

 

Publié par falothaire / Catégories : Société