La pression monte pour la chancelière : les élections européennes et un prochain remaniement ministériel semblent la fragiliser. Son mandat prend fin dans deux ans. Au parti conservateur, ses potentiels successeurs se positionnent déjà.
mais non, personne ne veut détrôner Merkel qui résume "surtout, ne rien laisser paraitre" pic.twitter.com/xBY0Hec6cY
— Pascal Thibaut (@pthibaut) 15 avril 2019
Indétrônable, Angela Merkel ? Un parfum de discorde flotte au sein de la majorité allemande. La chancelière a annoncé qu’elle ne s'impliquera ni dans la campagne des européennes pour son parti, la CDU, ni aux prochaines élections locales en Brême ou en Saxe.
Le parti conservateur se prépare à un remaniement ministériel, prévu juste après les élections européennes. Un changement de ministres, où certains voudraient voir un changement de chancelière.
La Werteunion, l'aile droite du parti conservateur, presse Angela Merkel à la démission. "Ce serait pour le bien de la CDU que madame Merkel renonce à son mandat et le cède le plus vite possible à Annegret Kramp-Karrenbauer", a affirmé Alexander Mitsch, le chef du mouvement dans le Passauer Neuen Press. La Werteunion est minoritaire au sein de la CDU, mais cette sortie a été largement relayée dans la presse allemande.
L'héritière Annegret Kramp-Kartenbauer
Annegret Kramp-Karrenbauer, ou "AKK", est la présidente de la CDU et la favorite désignée par Angela Merkel pour lui succéder. Politiquement plus à droite que sa mentor, elle serait selon le Tagesspiegel "préparée à tout ". L'élue a pourtant démenti vouloir brûler les étapes: "je souhaite qu'Angela Merkel reste chancelière", a-t-elle affirmée au Süddeutsche Zeitung.
Selon un sondage Forsa, 67% des Allemands veulent qu'Angela Merkel finisse son mandat. Selon les observateurs du Süddeutsche Zeitung, un putsch reste improbable, mais la course pour 2021 se prépare.