La candidate populiste soupçonnée d’avoir employé une demandeuse d’asile au noir [revue de presse 14/09]

Comportement pas très exemplaire de la tête de liste du parti d’extrême-droite. Selon une enquête de Die Zeit, Alice Weidel aurait employé une demandeuse d’asile, au noir. Originaire de Syrie, cette femme de ménage aurait travaillé dans la maison de la candidate à Bienne, en Suisse. Rémunérée 25 francs de l’heure (environ 21 euros), la femme n’avait pas de contrat de travail et n’était pas déclarée par son employeur.

L’information a été largement reprise hier toute la journée par l’ensemble des sites des médias allemands, avant qu’Alice Weidel ne réagisse via un message posté sur sa page Facebook. Elle a reconnu connaître cette demandeuse d’asile, mais a nié l’avoir jamais employé, légalement ou au noir, comme femme de ménage, les révélations de la Zeit étant selon elle « à mourir de rire ». La candidate est une nouvelle fois dans la tourmente après la publication d’un email raciste datant de 2013, qu’elle a qualifié de « faux ».

Polémique autour du nombre d’agressions sexuelles commises par des migrants


Depuis plusieurs mois, les agressions sexuelles commises par des migrants font régulièrement la une de la presse allemande. Cette semaine encore, le quotidien BILD évoquait deux agressions commises en Bavière.Le week end dernier, une jeune femme a été violée près du lac de Rosenheim alors qu’elle faisait son jogging. Un demandeur d’asile de 34 ans a été arrêté peu de temps après les faits. Toujours en Bavière, dans le petit village de Hirschaid, trois demandeurs d’asile sont accusés d’avoir encerclé et chahuté des jeunes filles en les touchant. C’est dans ce contexte tendu que le ministre du Land de Bavière, Joachim Hermann (CSU), a présenté mardi les chiffres concernant le nombre de plaintes pour agressions sexuelles.

En l’espace de six mois, la Bavière a enregistré une augmentation de près de 50% du nombre de plaintes déposées par rapport à l’année dernière pour la même période, soit 685 plaintes enregistrées en l’espace de six mois. Augmentation également du nombre d’agressions sexuelles impliquant un migrant: +91%. Au total, ce sont 126 plaintes sur 685 qui concernent une “personne issue de l’immigration ou réfugiée en Allemagne”, soit 18%. Si les chiffres choquent, les experts tentent de rassurer la population et rappellent que ces statistiques sont à prendre avec prudence. Ces chiffres correspondent au nombre de dépôts de plaintes et non au nombre de cas avérés.
Ils précisent également que suite aux agressions sexuelles de la nuit de la Saint Sylvestre 2015 à Cologne, la loi allemande concernant les viols a été modifiée. Depuis novembre 2016, toute agression à caractère sexuel peut être enregistrée comme un viol.. L’État allemand souhaite permettre avec cette définition élargie du viol une libération de la parole.

Heureux comme un dirigeant de chaîne publique en Allemagne…

Les responsables de l’audiovisuel public allemand vivent bien, très bien même, si l’on en croit les chiffres publiés sur le site internet de l’ARD, la première chaine publique qui fédère l’ensemble des réseaux régionaux. Fédéralisme oblige, c’est un peu comme si France 3 était la première chaîne de France, mais avec des antennes régionales qui seraient de vraies chaînes quasi-indépendantes. On apprend ainsi que le patron de la WRD, la chaîne de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, émarge à… 399.000 euros par an ! Il détient le record du salaire le plus élevé, devant son collègue de la Bayerische Rundfunk (chaîne bavaroise) qui pointe à 367.000 €, le chef de la SR (Sarre) fermant la marche avec 237.000 euros.

Concernant les employés, les fourchettes de salaire moyennes sur le réseau ARD vont de 3524 à 9908 euros pour les journalistes-rédacteurs, de 2421 à 7691 pour les cameraman. La Bild, qui s’est penché sur ces données publiées dans le cadre de la présentation du budget de l’ARD, rapporte également quelques éléments intéressants sur les coûts des programmes. Ainsi le grand JT du soir, le Taggeschau, coûte à l’ARD 27.000€ par édition, un épisode de la série Tatort (la plus célèbre d’Allemagne) revient à 1,4 millions d’euro en moyenne.