C’était hier la dernière séance du Bundestag avant les élections législatives, le 24 septembre prochain. Officiellement, l'ordre du jour était la «Situation de l’Allemagne » mais ni Angela Merkel ni l’opposition n'avait oublié qu’ils étaient en campagne. Pour le Tagesspiegel, cette séance plénière était « le dernier combat » et on a vu les deux partenaires de la grande coalition, la CDU à droite et le SPD à gauche, multiplier les piques.
La chancelière qui devrait être réélue dans deux semaines, a insisté sur les succès de son gouvernement: taux de chômage bas, plein emploi, salaire minimum etc… Sa propre ministre du travail, Andrea Nahles (SPD), lui reproche son « autosatisfaction ». Selon elle, Merkel n’en a pas assez fait pour combattre le chômage de longue durée. La chancelière et son ministre des Finances, Wolfgang Schäuble ne voulaient pas investir dans ce sens, poursuit la ministre. Face aux attaques du SPD, Merkel a affirmé que sans elle, le SPD ne serait pas parvenu à imposer ses idées: « Vous n’auriez pu faire passer aucune loi sans ma volonté et celle de la fraction CDU-CSU». Une manière habile de souligner que le SPD ne peut gouverner sans le soutien des chrétiens-démocrates. Sigmar Gabriel, le ministre SPD des Affaires étrangères, a préféré féliciter la chancelière pour son travail: «la coopération a toujours été loyale et de qualité. […] surtout en temps de crise ». Il l’a également félicité pour sa politique d’immigration. Merkel est parvenue, malgré elle, à faire rire toute l’Assemblée. “Mesdames et Messieurs, je vais conclure car mon temps arrive à sa fin”. La phrase maladroite a procoqué les applaudissements de la Gauche et des Verts qui souhaitent son départ du Bundestag. Merkel a précisé: “Je parlais ici de mon temps de parole, « Mein Gott! ».
Exception en Europe, les Allemands satisfaits de leur situation
Les Allemands approuvent la direction que prend leur pays, c’est ce que montre une vaste enquête menée par la fondation Bertelsmann auprès de 10 755 habitants de l’Union européenne. Selon ce sondage, 59% des Allemands pensent que leur pays va dans la bonne direction, 77% jugent que leur situation économique personnelle s’est maintenue ou améliorée ces deux dernières années. Par ailleurs, 80% se classent au centre sur l’échiquier politique.
Autant d’éléments qui peuvent expliquer pourquoi la chancelière Angela Merkel part favorite pour remporter un quatrième mandat aux élections législatives du 24 septembre. Si dans la plupart des autres pays européens, le mécontentement à l’encontre des classes dirigeantes a favorisé l’émergence de partis d’extrême-gauche ou d’extrême-droite, en Allemagne, ils restent minoritaires. Seuls 13% des personnes sondées se déclarent à gauche ou à l’extrême gauche et 7% à droite ou à l’extrême droite. Le parti Alternative pour l’Allemagne, par exemple, stagne autour de 9% dans les sondages.
L’Allemagne semble être une exception en Europe. En Italie, seules 13% des personnes interrogées jugent que leur pays va dans la bonne direction. En France, la proportion atteint désormais 36%. Le degré de satisfaction a toutefois augmenté ces derniers mois puisqu’il n’atteignait que 12% lors d’une précédente enquête en mars.
Un jeune prodige du foot fait rêver l’Allemagne
Après la large victoire de l’Allemagne face à la Norvège, la Mannschaft a son nouvel enfant prodige. Déjà surnommé le « Wunderkind » par toute la presse allemande, Timo Werner, 21 ans, ne cesse d’enchainer les exploits. Auteur d’un doublé lundi soir, le jeune milieu de terrain allemand compte désormais 6 buts pour seulement 8 sélections.
Mario Gomez, pourtant candidat au poste d’avant-centre, prédit déjà un grand avenir au joueur du RB Leipzig: «Il va dominer l’attaque allemande pour les dix prochaines années, surement aussi en Europe!».
Mario Gomez, pourtant candidat au poste d’avant-centre, prédit déjà un grand avenir au joueur du RB Leipzig: «Il va dominer l’attaque allemande pour les dix prochaines années, surement aussi en Europe!».
L’Allemagne qui attendait depuis quelques années la nouvelle génération, ne peut que se réjouir, alors que la génération 2006 composée de Podolski, Klose, Lahm et Schweinsteiger a peu à peu quitté la Mannschaft après le titre de champion du monde. Grâce à ces nouveaux talents, les joueurs de la Mannschaft peuvent espérer conserver leur titre de «Weltmeister» !