Ce crane, présentant un impact de balle, est-il celui d'Adolf Hitler ? C'est ce que tout le monde pensait lorsqu'il fut présenté à Moscou en 2000 dans le cadre d'une exposition présentant des objets ayant appartenu au dictateur, et que les services secrets soviétiques avaient précieusement conservés.
Sauf qu'une nouvelle expertise a prouvé qu'il s'agissait en réalité du crâne d'une jeune femme. Le KGB a-t-il été trompé ? Ou a-t-il voulu brouiller les pistes ? C'est l'un des nombreux mystères d'un dossier aux multiples rebondissements...
Quand le 20 avril 1945, Hitler fête ses 56 ans, il sait que ses jours sont comptés. L'Armée Rouge est dans Berlin et se rapproche de plus en plus de son bunker de la Chancellerie. Il va alors prendre la décision de se suicider et donner des instructions pour que son corps soit brûlé. Ce qui est arrivé à Mussolini peu de temps auparavant l'a traumatisé, il ne veut pas lui aussi devenir un funèbre trophée. Le 30 avril, il se tire une balle dans la tête, sa femme Eva Braun avale une dose de cyanure.
Quand les soviétiques pénètrent dans le bunker quelques heures plus tard, ils en fouillent immédiatement tous les recoins à la recherche du corps du dictateur.
Ce n'est que le 4 mai (ou le 5, les sources sont contradictoires sur ce point), après de nouvelles recherches dans jardins de la chancellerie à proximité du bunker, qu'un corps est découvert. Il est enveloppé dans un tapis, presque entièrement calciné, et repose à côté du cadavre d'une femme (Eva Braun) et de celui d'un chien (Blondie, le berger d'Hitler). Les instructions d'Hitler ont été respectées par le dernier carré de ses officiers SS. D'ailleurs, un peu plus loin, les agents du SMERSH (les services secrets soviétiques) découvrent plusieurs jerricans d'essence.
Grâce à l'assistante du dentiste d'Hitler, les soviétiques arrivent à identifier le corps. Les restes du dictateur et de sa femme Eva Braun sont alors extraits de la Chancellerie. La suite est un rocambolesque jeu de piste...
A ce jour, une chose est sûre: Hitler est mort, il s'est suicidé. Comme le souligne le célèbre historien Antony Beevor, toute autre spéculation (il aurait survécu, il se serait échappé) n'est que du sensationnalisme gratuit.