Vous êtes ému(e) ? Surtout, ne mangez pas

(DANILO ASCIONE / GETTY IMAGES)

C'est bien connu. Pour faire passer un chagrin d'amour, certains ont tendance à avoir la main lourde sur le Nutella. Et bien, non !  Il ne faut pas. Car manger sous le coup de l'émotion peut provoquer du surpoids. Cette nouvelle thèse alimentaire s'appuie sur une étude menée sur plus de 35 000 adultes français, publiée ce mercredi dans l'American Journal of Clinical Nutrition. Cela s'appelle, plus exactement, "l'émotionalité alimentaire". Et, selon les chercheurs, cette réaction est plus répandue chez les femmes et chez ceux qui font un régime (donc les mêmes en fait).

Cela paraît assez logique : pour compenser des émotions négatives (tristesse, nervosité, dépression), on a tendance à manger deux fois plus, histoire de remplir le vide. Et quand on fait un régime, le craquage est fréquent, là aussi pour remplir le vide...

Cela se vérifie dans les chiffres. Selon cette étude menée par l'équipe de coordination de NutriNet-Santé (vous savez, cette vaste enquête en ligne sur la nutrition, qui regroupe pour l'instant 244 000 internautes), les gens au régime ont davantage tendance à manger sous le coup de l'émotion (71%) que ceux qui ont fait un régime par le passé (58%) ou qui disent n'avoir jamais fait de régime amaigrissant (35%). Et dans l'ensemble, ce sont les femmes ont davantage tendance (52%) à manger "sous le coup de l'émotion" que les hommes (20%).

Déprimée, au régime, et finalement en surpoids... Sympa le profil de la femme 2013 dressée dans cette étude. Alors, non, résistons. Et ra-tio-na-li-sons. Je suis déprimée ? Plutôt que de me prendre un kilo en prime en me goinfrant de chocolat, je prends fissa mes baskets et je vais évacuer mon stress en allant courir. Ou au moins marcher. Ou au moins écouter de la musique. Dehors, loin du frigo. Ce sera plus facile quand il fera beau, un jour, peut-être. Bouhhhh.

Publié par Catherine Fournier / Catégories : Actu / Étiquettes : emotion, regime