Lancement des "48H de la BD", ce soir au cinéma MK2 Bibliothèque à Paris. Jul, Margerin, Mauricet et Alexis Dormal seront les premiers à dédicacer pour cette manifestation pendant laquelle 100 000 albums seront offerts dans des centaines de librairies partout en France.
Vendredi 05 avril et samedi 06 avril, des albums seront offerts, sans obligation d'achat, dans les librairies participantes. Pas tout le catalogue des éditeurs mais huit titres: Le Tueur, Pico Bogue, Pascal Brutal, Sienna, Le Royaume, Ernest et Rebecca, une compilation humour Bamboo et un best-of Secret de GirlZ. Huit titres pour les huit éditeurs à l'initiative de l'évènement. Dargaud, Le Lombard, Dupuis, Casterman, Fluide Glacial, Bamboo, Grand Angle et Jungle s'offrent ainsi deux belles journées de promotion.
Jul, parrain des "48H de la BD" (Paris, janvier 2013) © Photo Francis Forget.
"Ce n'est pas du dumping éditorial. L'idée est que les gens viennent dans les librairies et découvrent toute la diversité de la BD que ce soit de l'autobiographie, du reportage ou du roman graphique" précise Jul, l'auteur de Silex and the City, parrain de ces "48H de la BD". Pour être honnête, il faudra pousser au-delà des huit titres gratuits pour découvrir le roman graphique ou le reportage en BD. Mais ne boudons pas le plaisir, l'opération propose aussi des rencontres et des dédicaces avec de nombreux auteurs dans des styles très différents. Et pour Jul, il y a même une saveur façon madeleine de Proust dans cette fête: "J'adorais ça quand j'étais enfant, ces albums que l'on distribuait gratuitement ou presque dans les stations services" se souvient l'auteur.
C'est la première édition de cette manifestation. Le concept vient d'ailleurs, des Etats-Unis où un Free comic book day est organisé depuis 2002 le premier samedi du mois de mai. Mais l'opération existe aussi en Allemagne Gratis Comic Tag ou aux Pays-Bas. Des éditeurs qui s'associent pour promouvoir la BD n'est pourtant pas une idée nouvelle en France. Il y eut une tentative en 2005 avec la "Fête de la BD" coordonnée le SNE, le Syndicat national des éditeurs. La fête tourna rapidement au fiasco puisqu'elle ne connût que deux éditions. Manque de cohérence des projets, initiatives frileuses ou mal conçues, polémique avec les éditeurs indépendants et un public peu présent ont eu raison de l'évènement. Souhaitons de meilleurs augures à ces "48H de la BD" pour éviter que ne retournent au pilon des milliers de BD.
