Ducobu au théâtre, les cancres de la BD sont champions

Ducobu connaît aujourd’hui une joyeuse adaptation au théâtre de ses aventures après trois films et quatre millions d’albums vendus.

Toto au sommet de sa gloire

Cet été, c’est Toto qui a tenu le haut de l’affiche. La première adaptation au cinéma des Blagues de Toto, la bande dessinée de Thierry Coppée, est arrivée en tête du box-office malgré un contexte, Covid-19 oblige, difficile. Une comédie qui a vu le jour grâce au succès de la BD de l’auteur et dessinateur belge. Bien souvent les auteurs du 9ème art sont dépossédés de leur progéniture dès lors qu’elle passe sur grand écran. Mais fort de ses cinq millions d’albums vendus, Thierry Coppée a eu le privilège d’être consultant sur le film. Sorti le 5 août, Les Blagues de Toto est toujours en salle en ce moment.

Films, BD et théâtre, les auteurs applaudissent

Toto a en commun avec Ducobu d’être particulièrement mauvais à l’école. Autrement dit, les deux sont des cancres patentés. Et ça plaît. Ducobu est, après Astérix, le seul personnage de BD à avoir été porté trois fois sur grand écran. Le petit Gaulois a cinq films au palmarès mais le héros au pull rayé jaune et noir va connaître une quatrième adaptation au cinéma. Avouez que pour le dernier de la classe, c’est pas mal. Godi le dessinateur et Zidrou le scénariste sont ravis de voir leur personnage vivre au-delà des cases. Ils l’ont applaudi en montant sur les planches du théâtre de La Tour Eiffel à Paris dimanche en fin de la première représentation.

Une pièce musicale et dessinée

Ils sont quatre sur scène. Outre notre cancre, il y a Léonie, l’élève appliquée, l’irascible instituteur Gustave Latouche et le drolatique Néness, le squelette qui parle, danse et chante. Car le spectacle est aussi musical avec des chansons créées pour l’occasion et des détournements d’airs connus comme un électrique Pirate des Caraïbes. Le public devient la salle de classe que Latouche n’hésite pas à interpeller. Les décors dessinés tournent comme les pages d’une BD. De bonnes idées qui rythment avec entrain le spectacle d’un peu plus d’une heure. On les doit à Caroline Magne, la metteure en scène, qui a précédemment adapté la série illustrée pour la jeunesse Ernest et Célestine.

Néness (Léonard Vicari), Ducobu (Pierre Delage), Léonie (Amandine Toldo) et Latouche (Eric Beslay) au théâtre de la Tour Eiffel à Paris (photo DR).

Un cancre de 26 ans et un 26e album

A la différence des films, le personnage de Ducobu est joué dans la pièce par un adulte. Pas un vieux non plus, Pierre Delage a 26 ans dans la vraie vie. Il tient là son premier grand rôle, tout juste sorti il y a un an du Cours Florent. Le comédien et ses acolytes incarnent avec drôlerie et malice les personnages de la BD. C’est un théâtre pour la jeunesse qui trouve son public. On s’amuse et on rit dans ce charmant petit théâtre lové pas loin de la Tour Eiffel. L'élève Ducobu monte sur les planches bien avant 21h le week-end et tous les jours de la semaine pendant les vacances scolaires. Côté BD, pas de nouveauté cette année pour la série dont les premières aventures ont été publiées en 1992. Les deux auteurs belges Godi et Zidrou nous promettent le 26e album pour le début de 2021.

Bonnet d'âne et pull rayé, Pierre Delage se glisse avec talent dans le costume de Ducobu (photo DR).

Ducobu, le spectacle. A partir du 11 octobre 2020 au théâtre de la Tour Eiffel, à Paris (VIIe). Les samedis à 16h30, les dimanches à 14h et tous les jours des vacances scolaires à 14h. Tél : 01 40 67 77 77. Tarif : de 20 € à 34 €.