48H de la BD : Paris est de la fête

Pour les 48H de la BD, des centaines d’animations sont prévues chez les libraires ou dans les médiathèques de France et de Belgique du 5 au 7 avril. Mais cette 7ème édition mise sur Paris. L’avant-goût d’un futur grand festival de la bande dessinée que la capitale n’a pas encore ?

L’idée nous vient des Etats-Unis avec le Free comic book day. En France, les 48H de la BD débute en 2013. Je l’évoquais déjà sur ce blog, il y a sept ans. L’affaire a pris de l’ampleur depuis. Cette année, 200 000 albums seront proposés à 2 euros (ils étaient 100 000 en 2013 mais gratuits). Et surtout avec beaucoup plus d’animations partout en France et en Belgique. Dans les médiathèques, chez les libraires mais aussi dans les écoles ou les hôpitaux avec des actions auprès d’un public le plus large possible. Cette fête qui se veut « populaire et familiale » est portée par les grands éditeurs.

Paris deuxième scène de la BD

« Il n’y a pas à Paris d’évènement majeur et grand public sur la bande dessinée. On a voulu être plus actif cette année dans cette ville où l’offre culturelle est déjà très vaste », explique Moïse Kissous, fondateur de l’association Les 48H de la BD et par ailleurs à la tête des éditions Jungle. Une intention qui fait écho à la déclaration du ministre de la Culture, Franck Riester, lors du dernier Festival d’Angoulême. « Paris doit devenir une deuxième scène pour la BD avec un lieu dédié. », avait annoncé le ministre, faisant grincer au passage élus et organisateurs du Festival d'Angoulême qui redoutent une concurrence déloyale de la capitale.

Après les quais de Seine, le Grand Palais ?

« Notre collaboration avec la mairie de Paris est antérieure. Elle remonte à deux ans. Notre intention n’est pas de créer avec les 48H de la BD cette deuxième scène. Mais si l’opération rencontre son public, nous envisageons de la poursuivre l’année suivante avec d’autres projets plus ambitieux », précise Moïse Kissous. Paris et son grand festival de BD est une vieille antienne. De projets avortés en projets ratés, la capitale n’a pas su trouver son festival. Le groupe des éditeurs de bande dessinée du Syndicat national de l’édition, dont Moïse Kissous est d’ailleurs le président, rêve de créer cet évènement au Grand Palais. Mais d’autres y pensent aussi. Les initiateurs de la Fête de la BD de Bruxelles sont sur le point de déposer un projet auprès des pouvoirs publics. La petite phrase du ministre de la Culture a relancé les appétits.

200 000 albums à 2 euros seront distribués pendant les 48H de la BD.

Battles de dessins et fresques géantes 

En attendant ce jour, vous pourrez toujours profiter ce week-end des spectacles, des fresques géantes, des défilés de cosplays, des rencontres, des ateliers, des projections, des expositions, des dédicaces et des « battles de dessins ». Une cinquantaine d’auteurs seront présents, samedi et dimanche de 10H à 19H. La fête, gratuite, s’étendra sur près de 1000 m2 sous des tentes et en plein air, quai Anatole France, pas loin du musée d’Orsay. Le copieux programme est à retrouver sur le site des 48H de la BD.