"L'Allemagne est devenue une ancre de l'espoir" [revue de presse 13/02]

Frank-Walter Steinmeier a donc été élu hier, sans surprise, par les grands électeurs 12e président de la République fédérale allemande. L’ancien ministre SPD des Affaires étrangères l’a emporté au premier tour du scrutin. La grande coalition, disposant de la majorité écrasante des voix, s’était préalablement entendue sur sa candidature. « J’ai confiance en lui pour diriger notre pays dans cette situation difficile », a dit Angela Merkel, dont la position sort pourtant affaiblie de ce vote. En effet, même si le rôle du président est en Allemagne essentiellement protocolaire, le SPD a réussi à emporter le poste, et Steinmeier est réputé pour ne pas trop arrondir ses propos, il ne les a pas ménagés après l’élection de Donald Trump notamment. Il n’est pas question pour lui de jouer les opposants, le rôle du président doit au contraire se situer au-dessus des partis, mais le fait que sa voix porte beaucoup pourrait faire de l’ombre à la chancelière. Ce qui n’est pas de bon augure pour elle dans la respective de la campagne pour la chancellerie.
Dans son premier discours de président, Frank-Walter Steinmeier a rappelé qu’en cette période troublée, l’Allemagne était devenue aux yeux de beaucoup une « ancre d’espoir ». Avant de lancer cet appel: « soyons courageux, ne craignons pas l’avenir ». Ce matin, la Bild lui répond, en rappelant le poids de l’héritage de son prédécesseur Joachim Gauck, « sa personnalité, sa vie, la force de ses discours ». « Sur cette échelle de Gauck, l’appel de Steinmeier est tombé à côté. Appeler à plus de courage ne suffit pas. Les exigences de notre temps font de la présidence Steinmeier l’une des plus importantes jusqu’ici. Et, comme on l’a vu hier, l’une des plus difficiles à remplir ».

Hymne nazi: la grosse bourde qui scandalise les fans allemands de tennis


La fédération américain de tennis a présenté ses plus plates excuses, après la bévue commise lors de la rencontre de Fed Cup entre les Etats-Unis et l’Allemagne ce week-end à Hawaï. Avant la rencontre entr Riske et Petkovic, un chanteur a entonné « Deutschland über alles », premier couplet de l’hymne allemand banni depuis la fin de la seconde guerre mondiale, car associé au régime nazi. Se rendant immédiatement compte de l’erreur, les joueuses et les fans allemands présents dans le stade ont bien essayé de couvrir ces paroles en chantant le plus fort possible le bon couplet. En vain, le chanteur a poursuivi jusqu’au bout. Voici la vidéo de ce moment de malaise intense:


«  Je ne me suis jamais sentie aussi peu respectée de toute ma vie, et pas seulement en Fed Cup », a réagi après le match l’allemande Petkovic. « En 2017, quelque chose comme cela ne devrait tout simplement pas se passer aux Etats-Unis ». Son entraîneuse a régi tout aussi vivement: « c’est un scandale absolu, un incident inexcusable ».

 

Bonne journée.

 

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