C’est le nouvel album d’Emmanuel Macron, il chante la francophonie ! A Rabat en juin dernier, il le répétait : « la volonté qui est la mienne de développer encore d’avantage la francophonie”. Ca c’est pour la face A ! Face B: il prononce dans ses discours des phrases comme : “entrepreneur is the new France” ou “the small is beautiful”. Macron, le french président qui emprunte à la langue de Shakespeare. On en perd notre latin!
Parfois quand Emmanuel Macron parle, ça donne ça : “ce n'est plus start up, c’est scale up” ; “j’ai pivoté le business model” ; “la culture du invented here” ; “je l’ai appelé la task force” ! Et on ne comprend pas toujours tout ! Face aux startupeurs, il promeut les “french tech”, “green tech”, “clean tech” ou encore ”civic tech” !
Ses anglicismes? Empruntés au monde de l’entreprise ! Lorsqu’il dit “ceux qu'on a appelé les business angel qui ont créé du venture capitale”, comprendre : capital risque ! Les « helpers » de son mouvement? Les bénévoles en novlangue Macron. « Nous avons fait du job mentoring » pourrait se traduire par tutorat en entreprise.
Alors peut-on défendre la francophonie en parlant anglais? Bruno Cautrès, politologue au CEVIPOF (centre de recherches politiques de Science Po) explique : “Pour lui il n’y a pas de contradiction entre défendre les enjeux culturels de la francophonie, de la langue française. Et en même temps, dans l’espace de son action économique, de venir sur un répertoire d’anglicismes.”
Emmanuel Macron ne défend pas que la francophonie, il défend aussi le plurilinguisme. Franglais is le future !