En mathématique, pour faire des calculs, les profs utilsent des cas concrets, le rendement de l’argent, la vitesse des voitures, la rentabilité d’une ferme. Mais dans un manuel de terminal, il y a une autre unité de mesure… les migrants !
Voici l'exercice qui fait polémique :
Sur les réseaux sociaux, cet exercice a provoqué des centaines de commentaires, et certains professeurs sont indignés, comme Roger Mansuy, professeur de mathématiques : “Quel mauvais goût ! Pourquoi utiliser les réfugiés, des gens qui fuient un malheur, pour faire des maths ? Ok, on a besoin de contextualiser, ok, on a besoin de rendre concrètes les maths pour les élèves, mais y-a peut-être des choses plus intéressants à dire”. Comment l’éditeur a-t-il eu une telle idée ? Il y a deux jours, il se justifie : “Les programmes actuels encouragent (...) l’ouverture sur d’autres thématiques. C’est ce que avons souhaité appliquer dans cet exercice en prenant un exemple d’une population qui croit régulièrement en lien avec un sujet d’actualité : la question des migrants fuyant la guerre.”
Face au tollé, hier, l'éditeur publie un nouveau communiqué. Cette fois, il s’excuse et promet de retirer les livres de la vente.
Mais, n’y a-t-il personne qui contrôle les manuels scolaires ?
Nous avons posé la question à l’organisme chargé de faire les programmes à l’éducation nationale : “Le ministère n’a pas de droit de regard sur ce que produisent les éditeurs qui sont des éditeurs privés (...) L’éditeur s’auto-contrôle”
Dans l’exercice, tous les migrants arrivent sains et saufs sur l’île…L’éditeur a dû oublier que des milliers de réfugiés ont péri l’année dernière en tentant de traverser la méditerranée.