Le service civique c’est aujourd’hui 92 000 jeunes engagés pour aider les autres, au service de la société, une mission qui a tout pour faire rêver les 16-25 ans. Mais sous couvert de solidarité une autre réalité, certaines organisations abusent de ces bonnes volontés.
En Seine-Saint-Denis nous avons rencontré Adelie, volontaire. A 19 ans, avec son association «les enfants du canal », elle s’occupe des familles dans un campement, à Stains. Elle les aide dans leurs démarches administratives, et elle suit la scolarisation des enfants. 9 mois à soutenir ces familles défavorisées, pendant 25h par semaine pour 573 euros par mois.
Bref ! Tout ce dont rêvait François Hollande, grand défenseur du concept qui précisait quand même que : “le service civique n’est pas un emploi (…) c’est une mission”
Très loin de ce qu’a vécu Marie, une volontaire dans une association culturelle. Dans son cas la charte du Service Civique est très claire. Le volontaire peut “avoir un rôle de médiateur, accompagner la mise en place d’événements culturels” en revanche il ne peut pas s’occuper “des relations publiques, des relations presse ou de l’administration”… Et c’est pourtant ce qu’on lui demandait ! Et par ailleurs, son contrat prévoyait 24h de travail par semaine. Elle faisait plus de 35 h toujours pour 573 euros par mois
Et ce n’est pas un cas isolé.
Dans son syndicat ASSO, Florian défend les jeunes précaires. Sur internet, il compare les offres du service civique aux annonces d’emplois. Il nous montre une offre d’emploi pour un conseiller en insertion professionnelle et une mission de service civique, sensiblement similaire, sauf que le salaire lui, est différent. L’emploi est rémunéré 1800 euros net par mois c’est
3 fois plus que l’indemnisation du volontaire.
Alors l’agence du service civique est-elle assez vigilante dans la sélection des missions qu’elle propose ? Son directeur promet des contrôles renforcés. Objectif pour 2017 : 60 000 volontaires de plus ! Ca fera beaucoup de travail euh… de missions !