Quand les opposants à Emmanuel Macron retournent leur veste…


En politique, on change d’avis très vite, souvent en fonction de ses intérêts. Ceux qui critiquaient Emmanuel Macron hier, lui trouvent aujourd’hui beaucoup de qualités. Étonnant non ?

“Emmanuel Macron, c’est l’homme sans projet, parce que c’est l’homme sans conviction”,  tonnait Bruno le Maire, en février 2017. “La réalité c’est qu’Emmanuel Macron, c’est une coquille vide, ajoutait-il. Le lendemain même de l’élection, oubliée la “coquille vide” : “Oui, je pourrais travailler avec dans une majorité de gouvernement”.

Jean Pierre Raffarin a aussi a changé d’avis. Il y a deux mois, il n’était pas tendre avec Emmanuel Macron : “Il n’a pas la puissance, il n’a pas l’expérience, il n’a pas la préparation”.

En mai, changement d’analyse : “Ca va donner du souffle et de la fierté aux Français. Un jeune président peut nous redonner confiance”, affirmait l’ancien premier ministre dans le documentaire Ainsi soit Macron, de Pierre Hurel en mai 2017.

La droite n’avait pas le monopole des attaques contre Emmanuel Macron. A gauche aussi. Malek Boutih, député PS avait un avis tranché sur Emmanuel Macron, en octobre 2016 : “C’est vachement old school sa campagne. J’ai l’impression qu’il fait la tournée des supermarchés pour vendre des produits avec son micro-cravate, avec très peu d’idées. C'est quelqu'un à qui je confierai mon mon argent, mais pas mon pays”

Aujourd’hui, à lire ses déclarations dans la presse, Malek Boutih veut se représenter comme député. Devinez dans quel parti ? En Marche ! Raté, dans sa circonscription de l’Essonne, La République En Marche a investi un autre candidat.

François De Rugy, député écologiste, lui a intégré l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron. Pourtant sur son thème de prédilection, en janvier 2017, il avait beaucoup de reproches : “Je ne sais pas quel est son programme écologique. Quand il était ministre de l'économie, non seulement il n'allait pas dans le sens de l'écologie, mais il était plutôt sur l'ancien monde. Lui qui se veut moderne, c'était le nucléaire, c'était le diesel”. Pas rancunier Emmanuel Macron ! François De Rugy a reçu l’investiture République En Marche.

Et Edouard Phillipe, maire les républicains du Havre, son nom circule pour le poste de premier ministre. Que pensait-il d’Emmanuel Macron avant qu’il ne soit élu ? “Macron qui n’assume rien mais promet tout, avec la fougue d’un conquérant juvénile et le cynisme d’un vieux routier”, disait Edouard Philippe en janvier 2017 dans une tribune à Libération.

La liste des revirements pourraient s’allonger dans les prochains jours. Avant les législatives, d’autres politiques auront peut-être intérêt à retourner leur veste.

Publié par L’Œil du 20 heures / Catégories : Non classé