Avant, pour contacter les électeurs, c’était annuaires téléphoniques et coups de fil à répétition. Mais, aujourd’hui, c’est terminé. Les partis ont des bases de données sur leurs sympathisants mais qui ne sont pas toujours bien protégées. En 5 clics, nous sommes tombés sur un fichier de plus de 27 000 noms avec mails et téléphones.
Nous avons commencé par nous inscrire sur le site de Nicolas Sarkozy pour être bénévole et nous avons coché l'option "phoning". En à peine plus de trois clics et sans aucun contrôle de notre identité, nous sommes devenus bénévole. Dans l'email de bienvenue aux bénévoles un petit manuel de campagne est fourni, il explique comment convaincre des personnes de voter pour Nicolas Sarkozy. Il est par exemple conseillé de sourire pour passer des appels et surtout de ne pas s'éterniser, "en 2 minutes tout peut-être dit".
Pour aider le candidat, le site propose entre autre de récolter des dons. Nous avons fait le test. Une interface en ligne pour passer des appels est accessible aux bénévoles et donne accès à un fichier de 27 834 noms avec numéros de portable, mails et parfois même adresses de domiciles. Problème : d'après l’article 34 de la loi informatique et libertés : "Le responsable du traitement (...) est tenu de prendre toute précaution utile pour préserver la sécurité des données".
Contactée, l’équipe de campagne de Nicolas Sarkozy assure qu’elle a renforcé la sécurité pour éviter qu’à l’avenir n’importe qui puisse avoir accès à ces fichiers.