Saviez vous que la mort par électrocution d’un chanteur populaire pouvait avoir des vertus pédagogiques ? Attention, il s'agit d'une épreuve à fort coefficient pour un manuel scolaire qui fait polémique. A la rentrée prochaine, voilà comment l’éditeur Bordas comptait expliquer aux collégiens que le corps humain conduit l’électricité. L’exemple est un fait divers : la mort de Claude François.
Voilà l’exercice : "Alors qu’il prenait un bain, le chanteur Claude François remarqua que l’applique surplombant sa baignoire n’était pas droite (...) Il se leva et tendit le bras pour la redresser. Malheureusement les fils électriques alimentant l’ampoule de l’applique en métal étaient dénudés (...) Dès que ses doigts entrèrent en contact avec le métal, sa main resta collée à l’applique". Cet exercice fait partie des nouveaux enseignements interdisciplinaires prévus par la réforme du collège.
Le directeur du conseil supérieur des programmes ne voit pas le problème
Utiliser la mort d’un chanteur pour parler d’électricité, la patron du conseil supérieur des programmes ne voit pas le problème. Mais le principal syndicat d’enseignants lui, n’est pas de cet avis. Pour le SNES, utiliser la mort de Claude François dans un exercice de sciences physiques démontrerait toute l’absurdité de la réforme du collège du gouvernement.
L’éditeur Bordas s’est engagé à réécrire cette page d’enseignement pratique pour mettre fin à ce qu’il qualifie de "Cloclo gate". Mais d’autres pages dans d’autres manuels poseraient problème comme un sms truffé de fautes d’orthographes utilisé dans un exercice de français. Là encore, sacrilège.