Fouille intégrale en prison : les revirements de Jean-Jacques Urvoas


Quelle est la différence entre député Jean-Jacques Urvoas et le ministre Jean-Jacques Urvoas ? Il a changé d’avis sur une question d’importance : la fouille à nu en prison. En 2009, celui qui est alors député dans l’opposition, réclamait l’interdiction pure et simple des fouilles corporelles intégrales dans les prisons.

Dans le cadre de cette procédure, les détenus doivent se mettre à nu. Pour l’élu breton, l’arrêt de ces pratiques n’est alors qu’une simple question “d’humanité”. D’autant plus qu’en 2007 la France avait été condamnée par la Cour européenne des Droits de l’Homme.

La position du ministre a “évolué”

Désormais, Jean-Jacques Urvoas a endossé une toute autre responsabilité : il est devenu ministre de la Justice. Quelques semaines après son arrivé au gouvernement, il a à nouveau déposé un amendement sur les fouilles corporelles en prison. Mais cette fois, l’objectif est bien différent. Il s’agit de “permettre le recours à tout type de fouilles, en cas de suspicions sérieuses d’introductions d’objets ou de substances interdits en détention”. L’objectif est clair : permettre un assouplissement des conditions du recours aux fouilles corporelles.

Le ministre n’a pas voulu répondre à nos questions, mais son entourage reconnaît que face à l’augmentation des trafics dans les prisons, la position de Jean-Jacques Urvoas a évolué sur le sujet.

Publié par L’Œil du 20 heures / Catégories : Non classé