Chômage : des lettres pour faire baisser les chiffres ?

L'inversion de la courbe du chômage, François Hollande en a fait son mantra. Mais que se passerait-il si la croissance économique n'était pas au rendez-vous en 2016 ? Figurez-vous qu'il reste encore une possibilité au gouvernement, l'Oeil du 20h vous explique laquelle.

Quand on pointe les 3,6 millions de chômeurs en France, on ne parle en fait que d'une sorte de demandeurs d'emplois, les chômeurs de catégorie A. Mais il y a d’autres lettres, B, C, D, ou encore E pour désigner d’autres catégories de chômeurs beaucoup moins médiatiques. Certains ont une activité réduite : catégorie B et C. D’autres bénéficient par exemple de contrats aidés : catégorie E. D’autres enfin sont en formation : catégorie D.

Former massivement des chômeurs de catégorie A permettrait de les faire basculer automatiquement dans la discrète catégorie D. Ils sortiraient alors du radar statistique et amélioreraient artificiellement les chiffres du chômage. Du côté du ministère du Travail, on parle "d'effet collatéral" et on dément toute volonté de truquer les chiffres.

Cet effet collatéral a une vertu : stabiliser voire peut-être inverser la courbe du chômage. Selon nos calculs, cela ferait disparaître environ 100 000 demandeurs d’emploi de catégorie A, pratique.

Publié par L’Œil du 20 heures / Catégories : Non classé