Doit-on réécrire en partie la loi Evin qui encadre la publicité pour l’alcool et notamment le vin ? Le vote s’annonçait serré et tout s’est joué avec les voix de deux députées qui n’étaient pas censées siéger à la commission des affaires sociales où a eu lieu le vote. Explications.
Anne Yvonne Le Dain et Catherine Quéré sont députées PS. Signe distinctif, elles soutiennent la cause des vignerons. La première est élue de l’Hérault, grande terre viticole. Quant à Catherine Quéré, elle est tout bonnement viticultrice. C’est grâce, à leurs deux votes que l’assouplissement de la loi Evin a été adopté alors qu’elles ne siègent pas d'habitude dans cette commission. L’une siège à la commission des lois, l’autre au développement durable.
Pour leur laisser la place, deux députés Sylviane Bulteau et Jean-Jacques Vlody ont démissionné temporairement des affaires sociales. Ces deux parlementaires ont été mutés - te;porairement là encore - à la place de leurs collègues dans leurs commissions d’origines. Détail important : les deux députés "démissionnaires" étaient opposés à l'assouplissement de la loi Evin.
A quelques jours du vote final dans l’hémicycle de la loi Santé, ce tour de passe-passe arrange surtout le gouvernement qui à l’exception de Marisol Touraine soutenait ce toilettage de la loi Evin. Un changement au nom de quoi ? Au nom de l’emploi.