Depuis le scandale de la viande de cheval, certains industriels et les pouvoirs publics avaient promis la transparence. Deux ans plus tard, l’Oeil du 20h a voulu vérifier si toutes les étiquettes de nos lasagnes et autres hachis donnaient une information précise sur l’origine de la viande mitonnée dans ces barquettes. Nous avons donc testé 190 produits transformés à base de viande de bœuf et de porc de 17 marques différentes. Bilan mitigé : 52% des étiquettes indiquent le pays d’origine de la viande.
Peu d’obligations, peu de volonté
Parmi les mauvais élèves, on retrouve notamment Leclerc, Williams Saurin et Leader Price. Il faut dire qu’aucune de ces marques ne s’était engagée à plus de transparence après le scandale. Mais les enseignes, qui avaient promis de tout dire à leurs consommateurs, jouent-elles totalement le jeu ? Pas si sûr…
Du côté des pouvoirs publics, si une loi a été votée il y a un an, son application se fait attendre. Pour qu’elle entre en vigueur, il faut que tous les pays de l’Union européenne adoptent le même principe. Le commissaire européen en charge du dossier que nous avons rencontré semble préférer le volontariat à la mise en place d’une mesure stricte… comme la loi votée en France.