Ces derniers jours, L’Oeil du 20h a bien cru être passé à côté d’un vrai scoop. Selon une pétition en ligne et plusieurs sites d’information classés à droite, “les élus battus aux élections se seraient voté un parachute doré”. Le message est simple : à quelques jours d’une possible défaite, les socialistes auraient assuré leurs arrières financièrement parlant. Problème : ce n’est pas aussi simple que ça.
Une double intox
Jusqu’à présent, quand un élu local (maire, conseiller municipal, ou régional…) perd son mandat, il ne touche pas de chômage, mais une indemnisation. Jusqu’à présent, il la touchait pendant 6 mois. Le 19 mars dernier, l’assemblée nationale a porté ce délai à un an. Pour autant, le montant de l’indemnisation n’a lui pas été augmenté.
Mais ce qui étonne ceux qui dénoncent cette nouvelle mesure, c’est surtout le moment choisi par les députés – de droite et de gauche - pour voter cette loi. Les parlementaires ont-ils voté une loi taillée sur-mesure pour ceux qui seraient battus aux départementales ? Pas vraiment. Ce texte a été élaboré à l’automne 2012 et surtout, il ne sera applicable qu’en janvier 2016.