VIDEO. L'écotaxe abandonnée, Ecomouv poursuit pourtant ses activités


Le 9 octobre dernier, Ségolène Royal mettait l’écotaxe sur une voie de garage. La ministre de l’Environnement annonçait le report sine die de la réforme, en d’autres termes, son abandon. Problème : certains n’ont visiblement pas eu l’information. Mercredi matin, l’équipe de l’Oeil du 20h a appelé la société Ecomouv qui était chargée de gérer les 180 portiques-écotaxe. L’entreprise annonce que l’Etat n’a toujours pas mis formellement fin au contrat.

Sur le terrain, cet état de fait donne lieu à des évènements cocasses. Mardi, Ecomouv a réparé un portique sur l’autoroute A20, près de Châteauroux. Coût de l’opération : 50.000 euros dépensés pour un portique censé collecter une taxe qui n’existera jamais. Au siège de l’entreprise à Paris, des salariés témoignent de réunions organisées pour ne rien se dire.

Mais alors pourquoi Ecomouv fait-elle encore tourner une système promis à l’abandon ? La raison est simple : si l’entreprise ne le fait pas, elle se met en faute et peut donner à l’Etat un argument juridique pour mettre fin à leur accord. Un accord dont l’Etat ne sait toujours pas comment il va réussir à se défaire. D’après Bercy, ce dernier pourrait devoir verser quelques 850 millions d’euros à l’entreprise en cas de rupture. Plutôt cher payé pour une taxe abandonnée avant même d’avoir existé.

Publié par L’Œil du 20 heures / Catégories : Non classé