François Quentin, le président du conseil d’administration de Huawei France n'apprécie pas les méthodes de reportage de Cash Investigation et menace.
«J'ai activé tous mes réseaux et Madame Lucet n'aura plus aucun grand patron en interview, sauf ceux qui veulent des sensations extrêmes ou des cours de Media Training!», promet-il.
Pourtant monsieur Quentin ne remet pas en cause la véracité des faits graves montrés dans l’émission. En guise de réponse, Huawei publie le communiqué suivant :
« Suite à l’émission Cash Investigation, nous souhaitons apporter les précisions suivantes :
Les sujets traités dans cette émission sont graves et nous sommes sensibles à vos réactions et à vos émotions.
Huawei exige de l’intégralité de ses fournisseurs directs et indirects le respect de son code éthique et une stricte conformité légale tout au long de sa chaîne d'approvisionnement.
Huawei respecte les conventions internationales ainsi que chaque réglementation locale applicable. Un même niveau d’engagement est demandé à nos fournisseurs, qui, pour pouvoir collaborer avec Huawei, doivent préalablement, et systématiquement signer nos engagements en matière de Responsabilité Sociale et Environnementale qui interdisent, notamment, toute forme de travail non-autorisé. Nous suivons scrupuleusement le respect des ces règles à travers la réalisation d’audits détaillés pour veiller à ce que notre société et nos fournisseurs soient en pleine conformité avec ces directives.
Lors d’un audit réalisé au sein de la société présentée dans le programme de France 2, nous avons relevé une violation de notre Charte Ethique. Il a été décidé de mettre fin à toute collaboration avec cette société.
Soyez assurés que nous condamnons fermement ces pratiques et faisons preuve de tolérance zéro si nous constatons une violation de notre Charte Ethique par l’un de nos fournisseurs ».
L’équipe de Cash investigation lui répond :
Nous avons lu attentivement le communiqué de l’entreprise Huawei
Nous prenons bonne note de la décision du groupe Huawei d’interrompre ses relations commerciales avec son sous-traitant chez qui nous avons découvert du travail d’enfants à Nanchang dans le centre de la Chine. Nous serions d’ailleurs ravis de pouvoir consulter l’audit qu’aurait commandité Huawei et les éléments qui attestent de la fin de leur collaboration avec ce sous-traitant.
Le Président de Huawei France a déclaré mercredi 5 novembre : « J'ai activé tous mes réseaux et Madame Lucet n'aura plus aucun grand patron en interview. » Les enquêtes de Cash Investigation se poursuivent.